Cynorrhodons: les fruits des rosiers !
Jusqu’à la fin de l’hiver, il est théoriquement possible de récolter des baies de
rosiers sauvages, dans les campagnes Françaises, ou autres, car ces
rosiers sont indigènes dans plusieurs parties du monde. En théorie donc, car les oiseaux qui adorent ces baies, s'en nourrissent en hiver et en font la razzia. Une bonne époque pour la récolte, c'est après les premières gelées.
Les cynorrhodons de votre jardin sont également comestibles, si vous n’avez pas traité chimiquement vos rosiers...
Petite liste des plus courants:
- Rosa canina, l'églantine blanche ou rose de nos campagnes, est la variété la plus commune, on le trouve facilement, mais il en existe plusieurs autres :
- Rosa arvensis,
- Rosa pimpinellifolia (fruits violacés, très sucrés),
- Rosa rubiginosa ( le « rosier rouillé », ses feuilles sentent la pomme)
- Rosa gallica,
- Rosa sempervirens,
- Rosa moyesi (gros fruits en forme de gourde)
- Rosa villosa , ou rosier velu poussait, il y a quelques siècles, au portes de Paris.
Guillaume de Villeneuve, dans « Les crieries de Paris » atteste qu’il existait un important commerce de ces baies dans la France du Moyen-Age. Les cynorrhodons étaient séchés afin d’être consommés en hiver comme des pruneaux.
Outre calories,
protides, glucides, lipides, minéraux (calcium, fer, sodium, potassium...), les
vitamines: A (15000 ui:100g) vit B1 (0,02 mg/100g), B2(0,1 mg/100g), PP (0,6
mg/100g), les cynorrhodons contiennent une quantité importante de vitamine
C (250 à 4000 mg/ 100g avec une moyenne de 1350 mg /100g)
Et dans le texte, il est bien précisé que "La teneur en vitamine C des
cynorrhodons (avec 2 R) varie fortement suivant les espèces..." extrait
du "Guide nutritionnel des aliments"- François Couplan – Editions Delachaux et
Niestlé
Le cynorrhodon est le fruit champion toutes catégories en vitamine C. Un seul petit cynorrhodon peut contenir plus de vitamine C qu’un gros citron, et le fruit du rosier est également très riche en provitamine A.
Ces petits fruits sont aussi très bons. Il est possible de les manger crus, quand ils sont murs et bien colorés, mais il faut faire attention de ne pas manger aussi les graines et poils urticants au centre du fruit. Les cynorrhodons, qu’ils soient sauvages ou de votre jardin ramollissent après quelques gelées, et il est facile de les passer au moulin à légumes pour ne garder que la pulpe.
On peut aussi
les couper en deux pour en retirer l’intérieur, ou bien les cuire, un
peu, dans de l’eau bouillante jusqu'à ce qu’ils soient assez mous pour
passer sans problème au moulin à légumes. Cette pulpe douce, acidulée
et sucrée, mais relativement sèche et sans jus, servira à réaliser des
confitures, sirops, vins, liqueurs, crèmes et pâtisseries, soupes
sucrées ou salées. On peut aussi, tout simplement s’en servir de sauce
pour les pâtes ou la pizza (maison…) du soir : dans les années 50
l’industrie agroalimentaire américaine se servait de pulpe de
cynorrhodon comme adjuvant dans le ketchup. Enfin, après avoir récupéré la pulpe, vous pouvez la congeler en petites barquettes: cette purée, très riche en vitamine C vous servira aussi bien pour réaliser des sauces à marier à des galettes de légumes, céréales ou gibiers qu'a confectionner un coulis pour vos riz au lait, céréales en dessert et autres gateaux.
Il y a deux possibilités d'orthographe, admises, cynorrhodons et cynorhodons: les deux sont aussi riches en vitamine C, qui, curieusement n'est pas, détruite par la cuisson!
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Livre "Mes bonnes plantes et
mes bonnes herbes"- Pierrette
Nardo-Floradiane